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Manuel da Costa Jacome -
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Mon père, Manuel da Costa Jacome

Natif de Conceição, la paroisse voisine à Ribeira Grande, mon père, Manuel da Costa Jácome a une soeur, Deodata, qui émigrera aussi au Canada. Ses parents vivent à quelques maisons de la nôtre, plus bas sur la rua das Rosas.

Notre vie à São Miguel était très dure. Nous étions très pauvres. Le travail était plutôt rare. Nourrir une famille, tous les jours, représentait un véritable défi !


Comment peut-on organiser une vie, si tous les matins on ne sait pas si on trouvera du travail ou non ? Le menu quotidien variait peu : un peu de pain et de lait le matin, du poisson le midi, quand il y en avait, et le soir, une soupe aux haricots ou aux choux. La viande ? C’était très rare ! Ceux qui élevaient un porc ou quelques poules dans la cour arrière de leur maison faisaient mieux. On gardait les poules pour les œufs. De temps en temps, un jour de fête ou un dimanche spécial, on en tuait une pour manger un peu de viande. C’était comme ça ! Nous mangions très peu de viande.
 

Entre nous, personne ne nous écoute, je vais vous raconter une anecdote. C’est un coup que j’ai fait à quelques reprises chez mes parents.

J’entrais dans le poulailler, et sans que personne ne me voit, je frappais une poule d’un bon coup de poing. Après, j’allais dire à ma mère que la poule était malade et, comme de raison, elle lui tordait le coup aussitôt avant que la poule meurt.

Je m’assurais ainsi, un rare repas de viande.

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